En 2018, Amnesty International célébrait les 70 ans d’existence de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Le bilan n’était pas fort reluisant. Aujourd’hui, le bilan reste mitigé et peu flatteur alors que Amnesty International s’apprête à célébrer ses 60 ans d’existence, 60 ans d’investissements financiers et humains infructueux, 60 ans d’éducation, de plaidoyer qui semblent tomber dans les sourdes oreilles de certains États.
La DUDH foulée au pied
En 2048, la Déclaration Universelles des Droits de l’Homme célèbrera son centenaire. Un siècle de quoi ? Un siècle d’inefficacité, un siècle d’indifférence de la part de certains États et autres organisations internationales, un siècle d’impuissance face à la volonté manifeste de ces États à brimer les droits humains pour lesquels ils se sont engagés. Ces lois (le droit du travail, le droit des personnes handicapées, le droit des femmes, le droit des enfants, etc.) qui ont pour vocation de faire preuve d’égalité, de justice afin de protéger les couches vulnérables de la société sont violées sans état d’âme.
Six décennies de saupoudrage
Le respect de normes tels que les droits humains demeure un idéal à atteindre et doit être une quête permanente. Mais cela ne saurait excuser en rien cette incapacité d’Amnesty International à faire respecter les droits humains dans le monde. Il s’agit bel et bien d’un échec dont l’organisation est comptable.
En effet, en 2019, des gouvernements tels que la Tunisie continue de faillir dans son devoir à fournir de l’eau potable à ses populations si minoritaires soient-elles. En Turquie, en Jordanie, en Iran, en Corée du sud, etc. la liberté d’expression, d’association, les droits des travailleurs, les détentions illégales ou encore la torture sont des axes de lutte. Même dans le “monde libre”, les procès illégaux ainsi que les mauvais traitements infligés aux personnes réfugiées ou demandeurs d’asile sont autant de pratiques qui ont encore cours.